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Zoom sur les matériaux amiantés - 28/02/2018

Diagnostic avant démolition Isère

S’intéresser à la question des matériaux amiantés peut vite donner le vertige tant les matériaux concernés sont nombreux et de formes diverses.

Longtemps considéré comme un matériau-miracle, l’amiante a en effet été massivement utilisé en construction, jusqu’à son interdiction en 1997.
Pour tenter d’y voir plus clair, cet article vous propose un petit tour d’horizon des principaux équipements et matériaux amiantés.
 

Principales utilisations de l’amiante en construction

 
Toitures, façades, revêtements de sol ou encore canalisations, les matériaux amiantés sont partout. Pour essayer d’en faire le tri, le guide amiante du gouvernement distingue 5 utilisations principales :
    • Le calorifugeage des canalisations de chauffage et d’eau chaude sanitaire, notamment dans les sous-sols et garages.
    • Le flocage des conduits de ventilation ou de chauffage, des plafonds et autres parois, là aussi principalement dans les sous-sols et garages.
    • Les couvertures de toiture (plaques ondulées ou planes, ardoises) et bardages en fibrociment, ou encore les panneaux de protection intérieurs (anti-humidité).
    • Les tubes ou conduits en fibrociment : canalisations des eaux pluviales ou usées, gaines de ventilation ou conduits de vide-ordures.
    • Les revêtements de sol en dalles vinyle-amiante.
 
 

Les différentes formes d’amiante dans les matériaux

 
Facile à travailler, l’amiante entre dans la composition de nombreux types de produits et matériaux. Dans un souci de prévention, l’Andeva (Association Nationale de Défense des Victimes de l'Amiante) a mené l’enquête et répertorié 9 formes d’amiante, réparties comme suit :
    • L’amiante brut en vrac utilisé en isolant ou flocage.
    • L’amiante intégré à des poudres ou produits minéraux (hors fibrociment) comme les enduits (de façade, plâtre…), les mortiers (colles, de protection incendie ou réfractaires) ou les poudres à moulage.
    • L’amiante incorporé à des liquides ou pâtes : enduits, colles, mastics, pâtes à joint, peintures…
    • L’amiante en feuilles ou en plaques qu’on retrouve notamment dans l’isolation des cheminées ou appareils de chauffage, mais aussi dans les plaques de parement ou de faux-plafonds.
    • L’amiante tissé ou tressé, notamment utilisé dans les portes incendies, porte de fours ou de poêles.
    • L’amiante mélangé à une résine ou une matière plastique, tels les revêtements muraux ou de sols, en dalles comme en rouleaux.
    • L’amiante-ciment ou fibrociment employé dans les éléments de toiture (plaques ondulées, ardoises, tuiles) ou de façades, mais aussi dans les faux-plafonds et diverses cloisons et canalisations…
    • L’amiante dans des produits de couleur noire comme les bitumes ou colles bitumineuses, les produits d’étanchéité pour toiture et autres mastics noirs.
    • L’amiante présent dans des équipements type chaudières, radiateurs, portes d’ascenseurs, clapets coupe-feu, étuves, fours, etc.
Chaque catégorie est accompagnée du nom commercial des produits concernés, ainsi que de la date jusqu’à laquelle la composition du produit intégrait de l’amiante, si celle-ci a pu être déterminée.
 
 

Les listes réglementaires des matériaux amiantés

 
L’annexe 3.9 du décret du 3 juin 2011, relatif à la protection de la population contre les risques liés à l'amiante, répartit les matériaux amiantés en 3 listes. Ces listes servent notamment de référence dans le cadre du diagnostic amiante, obligatoire pour tout propriétaire d’immeuble bâti.
 

La liste A répertorie les matériaux friables, dont le vieillissement seul peut entraîner la libération de fibres d’amiante dans l’air. Il s’agit des flocages, calorifugeages et de certains types de faux-plafonds. Autant de matériaux accessibles sans travaux destructifs.
 
Les listes B et C concernent les autres matériaux amiantés susceptibles de libérer des fibres d’amiante lorsqu’ils sont endommagés, par exemple par des opérations mécaniques (perçage, découpe…)
 
La liste B se concentre cependant sur les matériaux accessibles sans travaux destructifs, au contraire de la liste C. On y trouve par exemple les dalles de sol, plaques ou canalisations en fibrociment, mais aussi des éléments extérieurs de toiture ou bardage et certains conduits en façade. 
 
La liste C a pour objectif de protéger les salariés amenés à intervenir sur un chantier de démolition. Elle autorise les travaux destructifs afin d’assurer un repérage complet et précis des matériaux amiantés présents dans le bâtiment.
De quoi rassurer les propriétaires, puisque seuls les matériaux amiantés des listes A et B, donc accessibles sans travaux destructifs, sont concernés lors du diagnostic amiante d’un logement.
 

Comment réaliser un diagnostic amiante ?

Notre équipe de spécialistes de l'amiante se tient à votre disposition en cliquant ici.

 

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